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Episode 28 : Cruising up the Gambia – Bambally et Kau-ur


Après avoir fait le plein d’eau, nous quittons Lamin Lodge pour remonter le fleuve. Les 2 premiers jours ne sont pas très intéressants car le fleuve est très large (jusqu’à 10 km) pour les premiers 16 km. Au début nous sommes tous seuls sur le fleuve à part quelques gros dauphins qui viennent nous faire un petit coucou. Nous remontons le fleuve à moteur et si possible en respectant les marées ; il peut avoir jusqu’ à 2 nœuds de courant. L’eau du fleuve est marronne comme de la boue ; profondeur du fleuve varie entre 0,50 – 18m. Nous naviguons le plus souvent au milieu du fleuve où la profondeur est entre 5 et 8m. Nous passons notre première nuit à Dog Island Pt. et la deuxième après Baling avant le pont en construction.

En arrivant à Elephant ilsand, nous commençons à voir des pêcheurs dans leurs pirogues, parfois colorées mais plus souvent très rustiques. Ne voulant pas les embêter dans leur travail, nous gardons notre distance. Ils pêchent soit avec des filets soit avec des très longues lignes équipées des dizaines d’hameçons ; ils les étendent sur une très large distance sur le fleuve. Donc vigilance! En entrant dans le bras au sud d’Elephant Island nous aimons tout de suite la sensation d’être enveloppés par les mangroves. Il paraît que certaines mangroves en Gambie font partie des plus hautes de la planète.

En arrivant au mouillage à Bambally, nous sommes ravis de retrouver de l’activité humaine…des pêcheurs qui préparent leur travail et des enfants qui jouent. Nous débarquons tout de suite pour leur dire « Abenyadi » (Bonjour, comment ça va ?). Ils nous accueillent chaleureusement, surtout un pêcheur qui s’appelle « Chedi », qui rayonne de gentillesse. Parlant un peu d’anglais, lui et un autre pêcheur nous informent que le village n’est pas très loin. Le lendemain, à la place des pêcheurs, nous trouvons des femmes et des jeunes filles en train de laver le linge. Derrière les mangroves un autre paysage nous attende…des rizières à perte de vue.

Au village, quelques jeunes nous amènent chez Chedi qui est très heureux de nous revoir et vice versa! Nous rencontrons ses 4 jeunes enfants et apprenons aussi qu’il aspire de devenir un marabout comme son père. Il nous montre la tablette en bois sur lequel il écrit, à l’aide d’un stylo plume en bambou, son travail. Pendant notre tour au village, nous rencontrons des femmes, souvent près des robinets d’eau ; elles sont en train de remplir leur gros bidons en plastique. Elles sont très joyeuses et nous sommes tous contents de s’échanger un peu même si leur anglais est limité mais pas autant que notre Medinka !

En arrivant à l’école, nous faisons connaissance de quelques professeurs qui sont ravis de la proposition de Thierry de jouer pour les enfants lors de notre passage au village en redescendant le fleuve. Nous sommes aussi présentés au chef du village qui nous informe que nous serions toujours les bienvenus à Bambally. Chez lui nous discutons un bon moment sur le fonctionnement du village et son rôle du chef.

Sachant que nous allons y retourner, nous partons de Bambally le cœur léger….

Le village de Kau-ur est notre prochaine escale…Arrivant à la tombée de nuit est une grande erreur…tous les moustiques nous attendent ! N’ayant pas le temps de mettre tous nos moustiquaires, nous partageons sans plaisir la soirée avec pleines de petites bestioles ! :/

La bonne bonne surprise à Kau-ur est l’existance d’une belle antenne qui permet une bonne connexion internet ! Le lendemain matin nous profitons de regarder les mails, chatter avec la famille et travailler sur le blog. Dans l’après-midi nous découvrons le village qui a un feeling d’un « ghost-town » avec ses bâtiments délabrés ou abandonnés et des déchets éparpillés partout…Il est évident que le village, à une époque, était un pôle de commerce pour des arachides et avait vécu une période plus glorieuse que celle du présent.

Nous sentons chanceux de trouver un marché couvert avec quelques vendeuses…nous sommes ravis d’acheter 4 petites tomates et 2 maigres aubergines!

Le moment le plus fort de notre passage à Kau-ur est quand Thierry sort sa contrebasse sur le rive du fleuve où les villageois découvrent la contrebasse voyageuse et la musique de Thierry. Ils sont tous intrigués par ce gros violon et au début n’osent pas l’essayer. Mais dès qu’il y a une personne qui ose, les autres suivent !

Nous discutons aussi avec 2 frères qui nous parlent de la pêche mais aussi du problème pour les jeunes de trouver du travail. Ils nous racontent comment leur plus jeune frère est parti tenter sa chance en Europe. Il est arrivé sain et sauf mais il reste, pour le moment, dans un camp de réfugiés en Italie…Ils sont très conscients du danger et les risques impliqués dans une telle aventure, mais lorsqu’ils n’ont plus d’espoir dans leur avenir chez eux, ils sont prêts à tout…

After stocking up on fresh water, we left Lamin Lodge to start travelling upriver. The first day and a half was pretty uninteresting because the river is so wide (10km) for the first 16 km. We had the river to ourselves apart from an unexpected visit by some very big dolphins and an occasional fisherman. We try to cruise upriver with the current which runs a good 2 knots. The water is muddy brown with a depth anywhere from 0,50 to 18m. We usually stay in the middle where our average depth remains between 6-8m. Our first night we moored at Dog Island Pt, our 2nd after Baling before the bridge under construction.

As we approached Elephant island we began to see fishermen in their wooden skiffs, sometimes colorful, but often just the basic trunk of a tree. We kept our distance so as not to encumber their work; we later learned that they fish with nets or a line system with dozens of hooks that they spread across the river. We entered the lower creek around Elephant island and instantly enjoyed feeling more enveloped by the mangroves. It is said that the Gambia has some of the highest mangroves in the world. At low tide their spidery legs are exposed and look like they could walk across the water. When we arrived at dusk near the village of Bambally, we were happy to see some human activity…fishermen and young children were lingering about. We decided to go directly ashore to say “Abenyadi” (Hello, how are you?). We received a warm welcome especially by a fisherman named “Chedi”, whose face beamed of warmth and kindness. He and another fisherman spoke a bit of English and informed us that the village was just a small walk away. The following morning, we discovered women and girls doing laundry by the riverside. Behind the mangroves we found a different landscape…tender green grassland and rice fields.

In Bambally villagers led us to Chedi’s house; he was delighted to see us, as we were to him, and we enjoyed meeting his four lil’children and spending a pleasant moment with him. Aspiring to become a marabout like his father, with the aid of a bamboo/quill pen, he was writing phrases from the Coran on a wooden tablet. As we walked around the village, we met women along the way, often by the water faucets, filling up their containers. They were very friendly and keen on making conversation, even with their limited English and our even more limited Medinka!

During our visit we met the school teachers who accepted wholly heartedly Thierry’s proposal to play the double-bass for the schoolchildren when we would pass by again on our way back down the river. We were also introduced to the head/chief of the village who welcomed us warmly and said it would be a pleasure to have Thierry play for the schoolchildren and villagers. We had an interesting discussion with him on his role and how the village is set up and run.

We left Bambally light of heart, knowing that we would soon return….

Our next stopover was at Kau-ur. We arrived right at nightfall which was a mistake! We were easy prey for all the night-time critters! Not having time to put up all our mosquito netting, we spent an evening with numerous uninvited guests! :/

A nice surprise at Kau-ur was the good internet connection! J The following morning we took advantage to check emails, catch up with family and work on the blog. In the afternoon we visited the village which had a ghost-town feel to it with all the litter scattered about and its run-down buildings. It was obvious that in earlier days, the town was a trading post and had experienced better times. Before big boats would come and collect the peanut crops at the depot down by the river.

We were fortunate to find a covered market with a few women vendors; we were delighted to be able to buy 4 tiny tomatoes and 2 small eggplants!

The highlight of our visit to Kau-ur was in the early evening when Thierry played the double-bass for the villagers and children around the waterfront. Needless to say, they were quite intrigued by the travelling double-bass itself and by the music Thierry played. In the beginning the villagers were quite timid to try their hand at this strange violin, but as soon as one brave soul ventured out, the others soon followed and it was hard from them to take turns.

We also enjoyed conversing with 2 brothers who talked to us about fishing and the difficulties for young people to find work in the Gambia. They told us about their younger brother who left the country to tempt his chance in Europe. He made it safely to Italy but now remains in a refugee camp…..They seem very conscious about the danger and risks involved in such a journey, but when they see no hope in their future, they’re willing to put their lives on the line….

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